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Allez, juste un verre !

Dernière mise à jour : 20 oct. 2024

On sait tous combien l'alcool peut être associé à la fête, en particulier à cette saison printanière, annonciatrice de barbecues, de journées entre potes, en famille, festives. On a tous vécu des soirées où tout le monde est plus ou moins éméché, voire franchement bourré, avec certains dérapages, blagues lourdes ou carrément des bagarres parce que l'alcool. "Mais il était bourré tu comprends ?" Non justement, je ne comprends pas. Je me suis toujours méfiée de l'alcool, parce que j'ai pu en voir les dégâts dans ma famille, ou chez des amis, je me suis toujours méfiée de l'alcool parce que parfois il m'attire pour de mauvaises raisons. Je me suis toujours méfiée de l'alcool, que je ne vois vraiment pas comme un ami. Donc finalement, je bois peu, je bois rarement.

Parfois je me demande si la fête est un prétexte à l'alcool, ou si l'alcool est un prétexte à la fête. Et honnêtement, on trouve toujours quelque chose à fêter. Le weekend, le soleil, les vacances, retrouver les potes, une fête en famille, la naissance du dernier, son baptême, son diplôme, un mariage, un divorce... Bref, on a toujours envie de boire un coup. L'alcool désinhibe : Il peut amener nombre de consommateurs à déraper, à avoir un comportement déplacé, très limite, voire violent. Et pour beaucoup, l'alcool dédouane ces comportements. Non. L'alcool n'est une excuse en rien. Je perçois toujours cette espèce de bienveillance vis à vis de ceux qui boivent, vis à vis de leurs actes, de leurs paroles, sans forcément réaliser que l'alcool peut engendrer une accoutumance, être une véritable drogue.

Mais l'alcool est-il anodin ? Une chose est sûre, il fait parler. Il unit les gens, devient une sorte de rite, comme dit plus haut, il est associé à la fête, comme un invité à part entière. Il crée également des clivages. Je me suis toujours sentie un peu à part dans ce genre de soirées, pas dans toutes, je ne généraliserai pas, ça dépend vraiment des personnes avec qui on se trouve, mais "à part" dans le regard des autres. Perçue comme la triste, celle qui ne boit pas. J'ai souvent ressenti deux camps parmi les autres, ceux qui boivent et pensent qu'il faut boire pour s'amuser, et ceux qui respectent les choix d'autrui, parce que oui, certains respectent et ne jugent pas. J'ai pu voir comment ça pouvait changer la perception de la normalité chez mes enfants : leur père, joyeux fêtard, rentrant souvent sans marcher très droit, cassant des objets à cause de son équilibre incertain, et que ce soit normal pour mes enfants. Et moi, boire un petit verre de cidre, après plusieurs mois sans boire d'alcool "mais maman tu bois ? Tu vas être saoule, finir alcoolique !" L'alcool change le regard des autres sur nous, qu'on soit consommateur ou non. L'alcool change notre regard sur les autres, qu'on soit et qu'ils soient consommateurs ou non... Pour certains l'absence d'alcool sera la normalité, pour d'autres être ivre toute la journée sera la normalité. Et toujours je perçois cette bienveillance, vis à vis de cette accoutumance. On parlerait d'héroïne ce serait sûrement différent. Il y a une condescendance vis à vis de ceux qui boivent, comme si l'alcoolisme n'existait pas, comme s'il ne touchait personne. Ou alors on pense que ça arrive mais jamais à soi. On pense qu'on n'est pas alcoolique si on ne boit pas tous les jours, même si on boit en grande quantité. On pense qu'on n'est pas alcoolique si on boit très peu, tous les jours. Pourtant l'alcool est réellement addictif, il s'agit d'une drogue légale. Et pris avec légèreté : "J'ai eu une journée difficile, je bois un coup pour décompresser", "Levons nos verres au plaisir de nous retrouver" J'avoue avoir égoïstement un peu peur pour mes enfants, l'alcool semble tellement dédiabolisé, et tellement accessible... Et pourtant il y a tous les effets secondaires, la gueule de bois, l'inconscience, la désinhibition, j'avoue réellement ne pas comprendre l'attrait quand je vois, vis, les effets négatifs liés à l'alcool. Et c'est sans parler des problèmes de santé, conséquences de l'alcoolisme.


Ce post n'est pas un jugement, plutôt une observation, un constat, de mon simple point de vue sur l'alcool et ses dérives. De mon point de vue je vous dirai que sans l'alcool la fête est plus folle, on la vit pleinement, en conscience, sans être malade, en gardant de vrais souvenirs.


Pour conclure, prenez soin de vous !


Plus d'informations ici au sujet de l'alcool en France.

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